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L’école à la maison, IEF

En janvier 2019, j’ai dû déscolariser mon petit dernier, voilà un moment que j’y songeais, vu ce que Loulou traversait. Entre ces difficultés d’apprentissage dû à ses troubles des fonctions congnitives et sa multi-dys. Sans compter le regard des autres, la confiance en soi qui dégringole et sa phobie scolaire. C’est un peu par la force des choses que nous avons dû tenter l’expérience, après nous être rapprochés des associations et autres parents qui se lançaient dans l’aventure de l’école à la maison.

Une nouvelle aventure familiale

Au début, nous étions super archi motivés ! Et telle une équipe, nous avons travaillé main dans la main, en organisant nos journées d’apprentissage, de sorties et d’activités. Étant donné que je bosse de la maison, que la grande va au collège et est assez indépendante, tout est possible ! Mais ça, c’était au départ…

Titi demande beaucoup, énormément de temps et c’est bien naturel ! On va dire que je savais ce que j’allais faire, sans vraiment avoir de certitudes d’où nous mettions les pieds réellement.Oui, Il faut le vivre pour le comprendre. Alors, je tire mon chapeau en premier lieu à TOUS les enseignants de l’univers ! Mais, aussi à tous ces parents qui se sont lancés dans l’instruction en famille, de gré ou par la force des choses. En général, nos choix sont motivés parce que l’on croit être le meilleur pour nos zouzous. 3 mois après le début de l’IEF ( instruction en famille), hurlait dans ma tête, une petite voix qui me disait « Ce n’est pas pour toi cette histoire !!! ».

Je suis maman, mais je ne suis pas institutrice ! Rien à voir avec les compétences, ici, ça va encore puisque le niveau est du Ce1, quoique…. mais j’ai très vite eu l’impression de suffoquer et j’ai déchanté. Ce choix n’était pas le meilleur. Bien évidemment, loulou d’amour, n’y trouvait plus son compte non plus. Je ne regrette rien !

Ah oui, j’ai oublié de préciser que nous avons prit rendez-vous avec une thérapeute en parallèle, pour travailler sur sa phobie scolaire. Sa confiance en lui est remontée car il a connecté à son pouvoir intérieur. Ceci pourra faire l’objet d’un nouvel article.

L’école à la maison ou pas, il n’y a pas de mauvaises décisions

Si je n’avais pas tenté l’expérience, j’aurais eu des regrets, le fameux : « et si seulement j’avais essayé cette solution, ça aurait peut-être aidé loulou… » Je préfère me dire que, je me suis trompée ! Plutôt que d’avoir des regrets de ne pas avoir tenté ! C’était sympa, un temps. Alors, après avoir bien discuté avec Monsieur et les loulous, car c’est une décision qui demande maturation. Nous avons choisi de refaire les démarches dans l’autre sens.

Nous avons attendu la visite de l’inspectrice et à la fin du contrôle, qui s’est super bien déroulée au passage, nous lui avons soumis notre décision. Elle nous a même orientés sur une école qui allait ouvrir ces portes en septembre. Parfait ! Loulou recommence de zéro et peut tourner une page sur les mauvaises expériences. Il est hyper motivé à cette idée !

En attendant, maintenant que nous avons une deadline, il y a moins de pressions à la maison. Nous faisons nombre d’activités pour ne pas dire que nous travaillons, psychologiquement parlant ça passe mieux ! Et maman (donc moi ) s’autorise à faire ce qu’elle veut sans culpabilité, ce que je ne parvenais plus à faire depuis un petit moment.

Ce que cela m’a appris, dans un premier temps : on ne peut pas prendre à la place ou empêcher les souffrances de nos enfants. Nous pouvons simplement les entourer, les aimer du mieux qu’il nous est possible de le faire et de les accompagner sur leur chemin de vie. D’être présent pour eux dans ce qu’ils vivent, à travers les expériences qu’ils traversent. Tenter de les guider du mieux possible.

Tous les enfants ont du génie, le tout c’est de le faire apparaître

Charlie Chaplin

On ne peut pas leur éviter les moqueries, la méchanceté, le jugement. On ne peut pas non plus prendre et porter leur souffrance à leur place. On peut juste, faire de notre mieux en tant que parents pour les aider à traverser ce qu’ils vivent et à trouver des solutions ensemble ensuite. En tant que parents, nous sommes tellement impliqués émotionnellement vis-à-vis de nos chérubins, que notre avis n’est pas toujours le meilleur. J’aurais pu trouver d’autres solutions. Néanmoins, cette expérience m’aura permis de chercher une nouvelle école pour mon fils. Pour lui permettre avec l’appui de l’inspectrice académique, en personne, d’avoir une dérogation. Car elle a été touchée par l’histoire de loulou.

Comme quoi, dans la vie, il n’y a pas de hasard sur les chemins que nous prenons. Alors, à tous les parents qui ont tenté l’aventure de l’école à la maison et qui culpabilisent à l’idée d’avoir échoué. Je voudrais vous dire que nous n’échouons jamais à partir du moment où nous essayons de faire de notre mieux.

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