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Ecole primaire et orientation Ulis TFC

Il y a 2 jours, j’ai trouvé la lettre de la MDPH au courrier, le verdict tant attendu ! Qu’allons-nous bien pouvoir faire pour le futur de notre loulou multi-Dys et souffrant de troubles cognitifs ? Quel combat devrons-nous encore mener suite à la lecture de ce document ?

C’est avec beaucoup d’impatience et de stress que j’ai déchiré l’enveloppe. En dépliant le courrier, découvert dans l’encadré gris, qu’il s’agissait bel et bien de la décision de la commission des droits et de l’autonomie des personnes handicapées ( CDAPH, rien que ça… ). J’ai lu les lignes en diagonales, jusqu’à ce que mes yeux s’arrêtent sur « Orientation en Unité localisée pour l’inclusion scolaire (ULIS) – Nouveau droit : Accord » ! Je me suis sentie soulagée, c’est une victoire ! Comme-ci, je sortais triomphante d’une grande guerre ! J’ai eu l’impression qu’un poids immense et douloureux qui quittait ma poitrine. Et puis, quelques heures après avoir activé le « petit vélo » dans la tête à me poser 10 000 questions, la joie a laissé place à la peur, le stress, l’angoisse.

Comment tout ça va se passer ? Comment loulou va vivre les choses, nous le changeons encore d’école une fois de plus. D’autant qu’avec la crise du Coronavirus, il est à la maison avec moi et sa sœur, et ça n’a pas été simple tous les jours de passé du mode maman à maîtresse. Il a fallu pas mal jongler. Comme beaucoup d’autres parents, j’ai dû mettre mon activité de côté. Et avec toutes ces incertitudes qui m’ont assailli pendant le confinement… Je me demandais s’il ne valait pas mieux que je m’engage à nouveau dans l’instruction en famille. J’avais même tout prévu pour la rentrée au mois de septembre, au cas où. Sans pour autant me sentir en accord avec ce que je préparais, je le faisais par nécessité et non par volonté. Ce futur que je m’imaginais, me rendait malheureuse. Je me culpabilisais, car être maman c’est le choix que j’avais fait et je devais faire front pour aider mon fils au moins jusqu’à son entrée au collège. Je me rassurais en me disant que ce n’était que 2 ans dans toute une vie, et que ce n’était pas si énorme que ça, tout en me liquéfiant rien qu’à cette idée. Je me disais que je le faisais pour mon fils, mais ça me rendait anxieuse. Je me demandais comment une maman triste pourrait tenir 2 ans sans que cela ait un impact sur notre vie de famille. Et puis, je m’en suis même voulu de ressentir ce que je ressentais, j’étais en colère contre moi que ce ne soit pas plus simple d’être Prof-maman. Impossible pour moi de me lâcher la grappe 5 minutes.

D’un côté, je ne savais pas où nous allions avec ce confinement, je m’interrogeais sur la bonne gestion du dossier et sur ce qu’il allait arriver. De l’autre, je tentais de me faire à l’idée d’un retour à l’IEF en septembre, puisque la crise sanitaire nous l’avait imposé. Et puis, j’avais peur d’envoyer mon pti loup vers une orientation Ulis TFC. Je t’avoue que j’ai fait la connerie de faire des recherches sur internet pour trouver des témoignages de parents, le truc à ne pas faire… Car en général, ce sont les mécontents qui hurlent leur injustice sur la toile.

Aujourd’hui, 2 jours après le verdict et après tous les messages WhatsApp échangés avec l’institutrice de cette année. Puis 20 minutes avec la directrice au téléphone, une grosse demi-heure avec la psychologue scolaire et l’enseignante référente qui gère le dossier… Après tous ces appels pour aller chercher toutes mes réponses et le réconfort dont j’avais besoin : Je peux le dire, aujourd’hui est un jour bien particulier pour moi. Je me sens légère, heureuse, libérée et délivrée pour de vrai ! Il y a quelques mois nous avons accepté d’orienter notre fils, Ethan 9 ans et en classe de Ce2, vers une école avec un dispositif Ulis TFC, sur les conseils de la psy et de la pédopsychiatre du CMPP. Et ce fût un vrai parcourt du combattant, tant au niveau administratif que psychologique et émotionnel. Entre les tests, les rendez-vous en tout genre, les réunions. ENFIN, après des années à surfer sur les vagues sans apercevoir la rive, nous avons une solution concrète !

Ethan est ravi, il perçoit ce changement comme une nouvelle grande aventure. Il est loin le petit garçon fragile, à sa maman, qui était tétanisé par l’école. C’est peut-être de cette évolution dont je n’ai pas eu le temps de prendre conscience. En effet, à trop être tête baisser à enfoncer les portes pour se faire entendre et épauler réellement comme des personnes HUMAINES ! J’ai oublié de voir que mon petit gars était devenu plus fort, plus courageux, plus solide, avec un caractère bien trempé. Aujourd’hui, j’ai l’impression d’avoir relevé la tête pour la première fois depuis longtemps, et de voir un petit homme prêt à ouvrir ces ailes. Maman peut enfin s’accorder le mérite de chanter « libérée délivrée » en kiffant sa life !

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